

























Confolens – L’origine d’un souffle
Il existe des lieux qui vibrent plus fort que d’autres, non par leur taille, mais par ce qu’ils accueillent du monde. Confolens est de ceux-là. Un petit territoire de Charente limousine où, un jour d’août 1970, des hommes et des femmes venus de Belgique, Hongrie, Portugal, URSS, Pologne ou Roumanie se sont réunis, portés par une intuition simple et vaste : faire dialoguer les cultures non pas par la parole diplomatique, mais par la danse, le chant, les gestes transmis de génération en génération. De cette réunion informelle est né le CIOFF®, non comme une structure figée, mais comme une promesse vivante, celle de reconnaître dans le patrimoine immatériel une langue commune entre les peuples.
Henri Coursaget, fondateur du Festival de Confolens en 1958, a porté ce rêve avec quelques amis visionnaires. Ils ont compris que les traditions populaires sont plus qu’un folklore : elles sont des souffles, des corps, des tissus, des rythmes qui relient l’humain à l’humain. Aujourd’hui, plus de 110 pays se reconnaissent dans ce mouvement. Trois cents festivals dans le monde, cinquante-cinq mille artistes amateurs, soixante mille bénévoles, mille cinq cents expositions : le monde continue de se rassembler autour de ces gestes essentiels. Tous les quatre ans, les Folkloriades mondiales viennent ranimer cette flamme. Mais tout commence ici, à Confolens.
Chaque été, autour du 15 août, la ville se transforme. Trois cent mille visiteurs foulent ses pavés, portés par la ferveur des danses et des musiques du monde. Quatre cent cinquante artistes venus des cinq continents s’y croisent, avec leurs coutumes, leurs couleurs, leurs silences partagés. Et rien ne serait possible sans les trois cent cinquante bénévoles qui, chaque année, tissent dans l’ombre les liens logistiques de cette fête. Confolens n’est pas seulement une scène, c’est une main tendue.